Entretien de Cotton avec un photographe : David Merron

Entretien de Cotton avec un photographe : David Merron

Dans le cadre de notre deuxième série "Entretien avec un photographe", nous nous entretenons avec le photographe canadien David Merron. Originaire d'Anmore, en Colombie-Britannique, il vit aujourd'hui à Toronto.

M. Merron prend des photos depuis qu'il est enfant, mais il est photographe professionnel depuis cinq ans. Autodidacte, il explique que tout est question d'essais et d'erreurs.

Cotton Carrier: Depuis combien de temps faites-vous de la photographie ?

David Merron : Je fais de la photo depuis l'âge de 10 ans. Au départ, avec l'appareil photo Canon de mon père, lors de voyages en Europe pour le Tour de France. J'adorais ça. Cependant, tout au long de ma vingtaine, je n'ai possédé que des appareils photo jetables ou des appareils photo numériques de piètre qualité. Je n'ai rien pris au sérieux jusqu'à ce que j'achète mon premier reflex numérique et mon objectif 50 mm 1,8 il y a 10 ans.

CC: Comment définiriez-vous votre style en tant que photographe ?

DM: Il m'est difficile de décrire mon style de manière spécifique. Je ne me prends pas trop au sérieux, j'essaie simplement de trouver une scène qui racontera une bonne histoire, avec des moments uniques et spéciaux. Mon style de photographie a évolué chaque année et continuera à le faire au fur et à mesure que je continue à photographier.

CC: Quel est l'endroit ou la chose que vous préférez pour tourner ?

DM: J'ai la chance de travailler en Antarctique en tant que guide photographe. Plus précisément, l'île de Géorgie du Sud, qui est une île subantarctique dans l'Atlantique sud. C'est l'endroit que je préfère depuis toujours.

J'aime photographier la faune et les paysages, mais surtout les pingouins, et la Géorgie du Sud est une véritable Mecque pour les pingouins.

La photographie m'a en quelque sorte transporté dans des endroits extrêmement reculés que je ne pouvais que rêver de visiter il y a six ans. L'Antarctique, les îles reculées de l'Atlantique, le Grand Nord canadien. J'ai fait l'expérience de certains des endroits les plus reculés de la planète, remplis d'une faune et de paysages incroyables.

CC: Quel(s) appareil(s) photo ou objectif(s) utilisez-vous ?

DM: J'utilise du matériel Canon et Sigma.

Les boîtiers sont des Canon 5d Mark iii.

Canon 70-200is 2.8L ii

Canon 35 1.4L

Canon 24-105 4.0L

Canon 16-35 2.8L

Sigma 50 1.4 Art

Simga 85 1.4 Art

Sigma 150-600 Art

CC: Quelle est la chose la plus folle que vous ayez jamais faite pour obtenir"la photo"?

DM: Pour la grande majorité de mes photos d'animaux sauvages, j'aime les prendre en contre-plongée, plus ou moins au niveau des yeux. Dans certaines colonies de pingouins, cela peut s'avérer difficile, car le sol est absolument couvert de guano ou de caca de pingouin. Il faut donc décider si l'on veut prendre cette photo ou si l'on peut se contenter d'un angle ennuyeux... d'en haut, en regardant le pingouin de haut. Vous faites donc ce qui est naturel, vous vous couchez dans le guano et vous vous retrouvez couvert d'une matière très nauséabonde. Et avec un peu de chance, la "photo" en valait la peine !

CC: Quels conseils donneriez-vous à un photographe en herbe ?

DM: Faites ce que vous voulez. Trouvez votre propre style et foncez. Plus vous prendrez de photos, plus vous façonnerez votre propre style et découvrirez ce que vous aimez et ce que vous n'aimez pas. Si vous aimez un certain style de photographie, recherchez comment il a été réalisé et trouvez comment le faire vous-même. Et prenez vos photos en mode brut.

CC: Quelles sont les ressources photographiques que vous utilisez ?

DM: Ma principale ressource est Internet. Il y a beaucoup de ressources différentes sur Internet. 500px est un site formidable pour regarder tous les types de photographies étonnantes, un endroit idéal pour s'inspirer, en particulier pour rechercher des régions que vous pourriez visiter. F-stoppers est un autre site web très intéressant qui propose de nombreux articles sur tout ce qui touche à la photographie. Et bien sûr, Instagram.

CC: Comment la photographie influence-t-elle votre quotidien ?

DM: La photographie m'a obligé à regarder le monde différemment à tout moment. Par exemple, en me promenant dans la ville de Toronto, je remarque constamment des lignes intéressantes dans les bâtiments, une belle lumière à certains moments de la journée, et je me surprends à prendre des photos mentales lorsque je rencontre ces scènes.

CC: Avez-vous des événements photographiques passionnants à venir que vous aimeriez partager ?

DM: Je me rends dans le Nevada, l'Utah et la Californie dans quelques semaines. Mais je suis accompagné de ma femme enceinte et je vais donc mettre sa patience à l'épreuve, j'en suis sûr. L'année prochaine, nous prévoyons un "congé maternité itinérant", au cours duquel nous prévoyons de visiter des pays tropicaux du sud et d'y vivre.

Découvrez d'autres photographies de David sur www.Davidmerronphotography.com et sur sa page Instagram.