Cotton Carrier : Où vous sentez-vous chez vous ?
Adrian Yu : Bien que mon attachement pour Toronto grandisse de jour en jour, Vancouver restera toujours mon véritable chez-moi.
CC : Depuis combien de temps faites-vous de la photographie de manière non professionnelle et professionnelle ?
AYI Je pratique la photographie comme un hobby depuis près de trois ans, mais j'ai récemment investi du temps dans des domaines de la photographie autres que la ville et le paysage, tels que l'architecture, le portrait et la photographie de produits. Le titre de photographe professionnel est assez alambiqué et, à mon avis, n'est pas lié à vos compétences et à votre identité.
CC : Comment définiriez-vous votre style en tant que photographe ?
AY: Je caractériserais mon style comme une dichotomie de morosité et de romantisme. Votre style est le reflet de la façon dont vous voyez le monde qui vous entoure et je ressens souvent ce sentiment lorsque j'observe le monde.
CC : Avez-vous déjà fréquenté une école de photographie ?
AY: Je n'ai jamais fréquenté d'école de photographie et je pense que la plupart des gens n'en ont pas besoin.
Adrian Yu sort son appareil photo en utilisant notre système CCS Strapshot.
https://www.cottoncarrier.com/products/g3-strapshot
CC : Quel est votre lieu ou objet préféré pour photographier ?
AY: Mon lieu préféré pour photographier est le parc Stanley à Vancouver, en raison de sa polyvalence en termes de photographie. Il offre de magnifiques paysages à toutes les échelles, de superbes angles de vue sur la ville, et même des opportunités pour la photographie de nature et de portrait.
CC : Quel(s) appareil(s) photo / objectif(s) utilisez-vous ?
AY : Ma configuration actuelle est basée sur un Sony a7 IV, les objectifs incluent le Sigma 24-70mm f2.8 et le Sigma 100-400mm f4. Je vais encore utiliser mon vieux Canon SL2 de temps en temps comme second appareil photo.
CC : Quelle est la chose la plus folle que vous ayez jamais faite pour obtenir "la photo" ?
AY: Au cours de l'été 2021, j'ai imaginé une photo du pont Lions Gate à Vancouver, encadrée par des arbres et complétée par un premier plan d'eau lisse s'écoulant à travers des rochers. Pour réaliser cette composition, j'ai dû marcher pieds nus dans l'eau et naviguer sur les rochers pour atteindre le milieu de la rivière où les formations rocheuses étaient idéales.
CC : Qui vous a inspiré en tant que photographe ?
AY : Je ne peux pas citer un seul nom, mais la vaste communauté de photographes sur Instagram et YouTube m'a beaucoup influencé. Le fait de pouvoir voir toutes sortes de travaux d'individus aux perspectives différentes est incroyablement inspirant. D'un autre côté, cela peut aussi vous submerger et donner l'impression que votre travail est minime. L'objectif est de parvenir à un équilibre sain entre votre attitude à l'égard de votre propre travail et celui des autres.
CC : Quels conseils donneriez-vous à un photographe en herbe ?
AY : Réfléchissez aux œuvres qui vous inspirent et essayez de comprendre leur résonance. Donnez un sens à votre fascination pour la photographie et consacrez-vous à l'atteindre par votre propre travail. Il y aura beaucoup d'essais et - non pas d'erreurs - mais d'itérations. Les personnes que vous admirez s'améliorent constamment et vous devriez faire de même.
CC : Pouvez-vous nous faire part d'une ressource photographique que vous utilisez personnellement ?
AY : Engagez-vous avec des créatifs dans votre communauté locale. De nos jours, il existe de nombreuses communautés fantastiques sur Instagram, Facebook, Discord, etc. Passez du temps avec des personnes qui partagent les mêmes intérêts et participez à leur dialogue, c'est le meilleur moyen d'apprendre.
CC : Comment la photographie a-t-elle influencé votre vie quotidienne ?
AY : La photographie a complètement changé ma façon de voir le monde. Les divers détails et nuances du monde physique sont fascinants. Mais surtout, j'ai acquis une profonde appréciation de l'esprit du monde qui m'entoure et cela m'a aidé à réfléchir de manière critique.
CC : Où la photographie vous a-t-elle mené et vous a-t-elle fait vivre des expériences ?
AY : La photographie est devenue un moyen de comprendre et d'apprécier le monde. En tant que forme d'observation critique, elle n'a pas son pareil. La photographie m'a emmené des profondeurs de la ville aux hauteurs vertigineuses des gratte-ciel, en passant par la béatitude des Rocheuses. C'est peut-être le meilleur guide qui existe pour explorer le monde qui nous entoure.
CC : Y a-t-il des événements photographiques passionnants à venir que vous aimeriez partager ?
AY : Ma communauté locale Streets of Vancity est l'une des meilleures pour cela. Les gens sont incroyablement accueillants et serviables. La communauté est active et dynamique, avec des événements réguliers qui conviennent à tous les types de créatifs.
CC : Avez-vous quelque chose à ajouter ?
AY : En fait, la photographie n'a pas grand-chose à voir avec l'appareil photo. Si nous la comprenons comme un acte de voir, de collecter et de manipuler pour produire une œuvre, vous ne cessez de perfectionner l'art de voir. En fait, je dirais que l'appareil photo est un élément qui joue contre vous et contre votre capacité à capturer ce que vous voyez. Le métier doit être aussi naturel que possible, c'est pourquoi il faut utiliser des outils qui se rendent invisibles et qui facilitent le processus. Ayant utilisé le G3 Strapshot de Cotton Carrier, sans être sponsorisé ni forcé, je peux dire que ce produit a rendu mon processus plus naturel. Pouvoir faire de la randonnée, de l'escalade et de la course sans me soucier de mon appareil photo s'est avéré inestimable lorsque j'ai exploré des environnements dynamiques.